LA CHASSE AUX SORCIERES - Les tortures infligées Torture infligée : la nage A quoi pouvait s'attendre une sorcière après qu'on l'avait accusée ? Au bas mot, à des épreuves comme celles de la nage ou bien le pesage et le piquage. Au pire, des tortures comme l'estrapade, les poucettes, les brodequins, la vierge noire. Les questions posées aux torturé(e)s étaient diverses.
Dans la nage, on ligotait les mains et les pieds de l'accusée, puis on jetait son corps dans l'eau. Si elle coulait, elle était présumée innocente ; si elle flottait, elle était l'enfant du démon (l'eau bénite l'ayant rejetée).
Torture infligée : le pesage Le pesage consistait à peser la sorcière en utilisant comme poids la bible ou d'autres objets. Si elle était plus lourde ou plus légère, elle était déclarée coupable (dans le premier cas, un esprit de la terre la possédait et dans le deuxième cas il s'agissait d'un esprit du feu).
Torture infligée : le piquage Dans le piquage, les chasseurs de sorcières recherchaient sur le corps de l'accusée les endroits nommés « la marque du Diable » et par conséquent insensibles à la douleur. Certains inquisiteurs désireux de trouver des victimes à tous prix, allaient jusqu'à se servir d'aiguillons rétractables : quand on pressait sur la poitrine, la lame glissait dans le manche et l'absence de réaction de la sorcière devenait la « preuve » de sa culpabilité.
Torture infligée : L'estrapadeL'estrapade consistait à nouer les bras de la victime derrière son dos, suspendre des poids à ses pieds, puis la hisser brutalement en l'air plusieurs fois de suite, jusqu'à ce qu'elle avoue ou meurt (les bras se désarticulaient, les bouches les plus candides évoquaient leurs rendez-vous avec le Diable).
Torture infligée : les brodequins et poucettes Les brodequins cassaient lentement les jambes. Dans les poucettes, on enfonçait des pointes sous les ongles de la victime.
Torture infligée : la vierge noire Quant à la vierge noire (invention des chasseurs de sorcières allemands), c'était une sorte de sarcophage monté sur charnières, hérissé de pointes qui perçaient la sorcière sans la tuer, quand on le fermait sur elle. Dans ces conditions on ne s'étonnera pas que tant de femmes aient « avoué ».
Ces tortures furent perpétrées par des hommes qui se considéraient comme les seuls authentiques représentants de Dieu, pourtant le Diable lui-même aurait eu bien du mal à égaler leur férocité.
Pour preuve, cette lettre datée du 24 juillet 1628 et adressée par un prétendu sorcier, Johannes Junius, bourgmestre de Bamberg, à sa fille Véronica.